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Voyage au bout de la nuit 2
Ver géant aux yeux écarlates
Monstre d'acier
grisé d’obscurité
Extrait de la gueule des enfers
Tu ralentis et t’arrêtes dans la lumière
Le tracé est libre
Pas de désespoir sur ta voie
Aucune vie à dévorer
ce jour là
Tu ouvres tes flancs
Des carcasses vides en survie
S’y engouffrent rapidement
Les gestes sont lents mais aboutis
Flancs refermés
Souffle vital grondant
C'est le départ
Tu ramènes dans leur nuit
Des êtres innocents
Jusqu'à la porte d’Orléans
Où tout le monde descend
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Commentaires
je viens en chercher quelques uns pour dégorger le monstre , bon par contre j ai pas le permis des bus yen a un dans l'assemblée qui l'a???? DIRECTION INCONNUE et on ne revient pas ............. y a des volontaires ????
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Vendredi 3 Juin 2016 à 11:37
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Le tronçon dont tu parles, je le connais bien !! A Gare du Nord, changement de la 4 pour la 5 ...
Très beau texte, une ballade des pendus -aux poignées comme des araignées au plafond...
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Jeudi 2 Juin 2016 à 21:03
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houlla, bien contente d'échapper à tout ça. Ce fut un choix, que je n'ai jamais jamais regretté. Et un monde que je me suis empressée d'oublier.
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Jeudi 2 Juin 2016 à 21:09
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Bonsoir Denis
Cela semble assez effrayant ! sommes allés il a si longtemps .... en visite à Paris et donc parcouru des kms de galeries en métro ... heureusement un mari particulièrement débrouillard, car j'avais une peur bleue de m'y perdre....
Mais ce souvenir du métro de Paris n'est rien en comparaison de celui de Rome ! Jamais été aussi écrasée de ma vie que dans le métro et les bus de Rome ! une horreur......
Je plains de tout mon cœur tous ces gens obligés de subir cette folie tous les jours plusieurs fois par jour.... Pas des vers solitaires, Ok, mais formidablement seul(e) dans cette foule agglutinée !
Merci pour ce texte magnifique qui émeut bcp et bonne soirée
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Mardi 31 Mai 2016 à 18:10
Oui, ces transports sont "inhumains" parce qu’ils sont trop peu nombreux ou bien sommes-nous devenus trop nombreux à les emprunter ?... Bref, c'est vrai, ils sont effrayants. Mais durant tout le temps où j'ai pris ces transports, j'ai rencontré aussi des gens merveilleux et j'ai plein, plein d'histoires très belles.
Bonne soirée luciole 83 et merci d'être passée par ici.
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Tu parles de ce monstre d'acier ..... le gars de mon dernier livre parlait du monstre qui dévorait les livres au rebut ...... machine qu'il détestait car lui les livres il les aimait, il sauvait quelques pages qui restaient collées au bord des dents de l'horrible affamée .......et il lisait tous les jours des histoires à ces gens qui justement prennent ...... ton monstre à toi ............ feuille par feuille histoires décousues, n........... il faisait oublier à toutes ces fourmis qu'elles allaient au turbin ................... dans ton monstre d'acier
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Mardi 31 Mai 2016 à 18:01
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Et cette semaine, ça ne va pas s'arranger...
Terrible pour les travailleurs qui l'utilisent chaque jour... Tu as bien décrit le problème...
Merci pour ce poème, Margi. Passe une douce journée.
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Lundi 30 Mai 2016 à 12:28
Oui, ça ne va pas s'arranger... Et quelque part, je le souhaite, même si je sais ce que ça représente pour avoir pris aussi les transports en commun durant des années, sans savoir à quelle heure je serai à la maison. C'est assez ! Ces gens pour qui peut-être nous avons voté et qui décident de choses totalement contraire à ce qu'ils devraient représenter. C'est la pire des trahisons. je ne cesse de décolérer.
Bisous Quichottine... Belle semaine à toi.
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Bonjour Denis,
Est-ce une photo traitée en mode bd ou un dessin issue d'une photo ? C'est très réussi.
Et le poème colle à cet "outil à suicide". Vision noire.
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Lundi 30 Mai 2016 à 12:07
Salut Pierre,
Un "outil à suicide" Rhaaa ! belle allégorie , oui c'est presque une vision religieuse !
Vision noire ? OUI, effectivement pour ce poème que j'ai réalisé entre la gare du Nord et la Porte de Pantin - ça devait être un lundi - en me disant que j'avais peu de temps pour le réaliser (15 minutes environ), en me promettant aussi, que je n'y ferai aucune correction. NON, moi qui est pris le métro durant des années, j'ai aussi quelques merveilleux souvenirs... avec de vrais humains.
Tu as raison, c'est par cette méthode que j'ai obtenu cette photo, un peu par hasard d'ailleurs, car je ne savais pas que cette option existait sur Photoshop Elément 12. J'ai trouvé ça assez chouette, je me suis donc lancé pour faire d'autres images que je voulais ainsi, mais, les résultats sont vraiment erratiques ! Composition, couleurs... ? C'est pas la panacée
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La vie de banlieue
c'est pas du gâteau
c'est juste
Métro, boulot, dodo
quand les portes s'ouvrent
les zombis s'engouffrent
toujours la même chanson
avec l'odeur en prime
le matin endormi
le soir assoupi
son cheval de bataille
roule sur des rails
La vie de banlieue
c'est pas du gâteau
c'est juste
Métro, boulot, dodo
chaque jour dans la rame
sans y penser
il rame
et dire qu'enfant
il rêvait
d'être chemineau
La vie de banlieue
c'est pas du gâteau
c'est juste
Métro, boulot, dodo
Quand sonnera la retraite
il sera tout juste chaud
pour jouer
aux dominos...
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Lundi 30 Mai 2016 à 11:35
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Métro émotif.
Des mots pour le dire
Dans une ville présente par son absence
Un désert dans la multitude
L’homme entraîné malgré lui
Trainé, train, train
L’homme subit
Monte descend
Est-il vraiment innocent
Ou inconscient ?
Il survit
Voit-il vraiment ?
Aveugle ou aveuglé
Par les yeux rouges
Du monstre d’acier
Arrêt
Tout le monde descend
Terminus
Minus ver de terre.
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Lundi 30 Mai 2016 à 11:25
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Un poème très vivant et un peu effrayant, avec le recul. Chacun pour soi dans ces cas là. C'est le 18h02 ou rien parce qu'après, il y a le 18h45 à la Gare de Lyon et le bus de 19h14 à Villeneuve St Georges.
Vie parisienne, mise en musique par Offenbach.
Bonne fin de weekend
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Lundi 30 Mai 2016 à 11:17
Oui, effrayant, c'est le mot. J'ai pratiqué ce sport durant des années... Maintenant c'est fini ! ... J’avais écrit ce p'tit poème entre la gare du Nord et la porte de Pantin... Je m’étais dit que je m'interdisais toutes retouche. Chose dite, chose faite.
Haaa ! Offenbach, quel plaisir de l'entendre... mais... loin de la vie parisienne... .
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Je prends souvent ligne 14 (modernité) puis ligne 12 (archaîsme) et j'observe les gens. J'aime bien observer les gens. Et puis les noms des stations me font rêver, assemblé nationale, solferino, Rennes, Notre dame des champs....mais c'est de temps en temps le quotidien tue le rêve...
Le quotidien tue le rêve... Mais il a fait naître ce poème... Alors il n'est peut-être pas tout à fait un tueur
Bon dimanche Etienne.