• Tempus fugit

      Dans la salle des pas perdus

    Les aiguilles coupent l’espace taillé dans la masse

    De la matière qui sombre

    Sans rien d’autre faire  que de l’ombre

    La grande aiguille n’a rien à perdre, pas même une minute

    Elle tourne comme elle peut

    Elle entraîne la petite qui s’efforce de prendre son temps

    Sous les yeux de Chronos

    Déguisé en Atropos

    C'en est assez de ce monde de cinglés

    Il est temps de briser le verre

    Et continuer en prose

    La perte d'un temps

    que les moins de vingt ans...

    Non, j'avais dit en prose

     

    La suite, la voici :

    Les deux aiguilles coulèrent des jours heureux

    Dans la fraîcheur d'une clepsydre

    On dit que depuis, Chronos s'est jeté au fond d'un sablier et que jamais le temps n'aura paru si long 

     


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