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La nuit est encore là
Vos esprits errent dans vos corps trop souffrants
Tenir
Tenir la mort à distance jusqu’à l’aube naissante
Tard
Les blouses blanches ne sont déjà plus que quelques ombres furtives.
Les bruits du jour résonnent doucement dans les couloirs blafards
Tenir
Mortels apeurés par la venue de l’obscurité
Vous cherchez votre soleil disparu
Vous laissez votre regard traverser les murs
Très loin
À jamais hors du temps
Hors de l’espace
Vos souvenirs transpirent dans le présent
Un autre monde
Un autre univers
Un réel différent.
Silence
Un râle déchire la nuit
Ailleurs un autre
De nouveau le silence
Quelques âmes peut-être auront trouvé le repos
Le jour se lève quand même
L’obscurité s’enfuit sans hâte
La mort à ses basques.
Le soleil se lève timidement
Comme s'il voulait s’excuse d’entrer comme ça
Presque par effraction
D’ultimes lambeaux obscures s'accrochent
Aux aspérités d'un jour naissant
Attendant la nuit avec délectation
Avec le départ du dernier visiteur
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